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Chapitre 1 : Je donnerais ma vie, pour sentir ton corps contre le mien

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Tala L. Westfield

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MessageSujet: Chapitre 1 : Je donnerais ma vie, pour sentir ton corps contre le mien Chapitre 1 : Je donnerais ma vie, pour sentir ton corps contre le mien Icon_minitimeMer 7 Nov - 19:58

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Chapitre 1 : Je donnerais ma vie pour sentir ton corps contre le mien
Ft. Sarina & Tala
    « La douce caresse de cette solitude nocturne n’avait d’égal que ce souffle effritant un cœur si perdu et tant meurtri. Elle referma lentement ses paupières et laissa l’unique larme de l’impossible s’exprimer et s’évacuer dans une fragilité précaire avant que les songes ne la guide vers ces nouvelles contrées imaginaires et d’espérances qui demeuraient les siennes. »

La voix était calme, posée, douce. Dans un souffle s’imprégnant de l’émotion des dernières lignes, Tala venait de conclure majestueusement cette lecture. Un geste de la main qui referme son nouveau recueil. Un regard presque timide se relevant vers l’assemblée et plusieurs applaudissements résonnant au cœur même de cette grande cours extérieure. Ainsi venait-elle vivre sa première lecture en publique afin de souligner la sortie de son nouvel ouvrage. Une idée qu’elle n’aurait très certainement jamais envisagée et, encore moins, avec un tel livre !

Lorsque qu’un auteur se lance dans la rédaction d’une nouvelle ou d’un roman, ses textes auront toujours pour but de raconter une histoire, de partager un message, un petit quelque chose avec son lecteur. Mais, surtout, l’auteur ne pourra s’empêcher de glisser subtilement, ou pas, certains aspects de sa propre existence ou de sa personnalité. C’est en ce sens que l’on peut reconnaître le livre de tel écrivain pour la touche personnelle qu’il y apporte, pour cette patte aisément reconnaissable. Ce que nous sommes détermine la manière d’aborder un récit et de le construire. Cela se définit par la notion de style. Mais, une fois n’est pas coutume, Tala venait de se lancer dans un genre totalement différent : l’écriture à cœur ouvert ! Elle avait délaissée les régulières métaphores et autres paraboles destinées à présenter une simple situation ou une quelconque émotion. Son aspect léger et heureux qu’elle glissait dans la plupart de ses fins s’était vu transposer dans l’étude dramaturgique des sentiments et de l’amour en tant que tel. Sans laisser aucun indice filtré avec évidence, elle avait confié sa solitude, sa détresse et son désespoir face à cet amour qui lui était interdit. Face à cet amour dont elle rêvait jour après jour, nuit après nuit, secondes après secondes. Il n’était plus question de laisser une barrière évidente se dresser entre l’auteur et son public mais bien de lui transmettre toute la douleur d’un vécu et, ce, même si pour la majorité d’entre eux cela n’est qu’une histoire de plus à rajouter à la bibliographie de cette talentueuse demoiselle Westfield… Qu’importe ! Elle ne cherchait pas d’oreille attentive ou de main tendue prête à l’emmener sur une route d’apaisement et de compréhension. Son but ? Evacuer ce surplus, parler, proclamer et écrire ce qu’il y avait en elle. Toutes les autres formes artistiques auxquelles elle pouvait toucher ne suffisait plus. La nécessité était de se lancer dans du concret. Et ce concret ? Le voilà ainsi offert et présenter à nu devant des dizaines et des dizaines de personne.

Sans se formaliser de l’identité des personnes en présence, notre écrivaine quitta son pupitre et alla s’installer à une petite table. Se munissant d’un stylo, elle laissa la responsable de cet évènement invité qui le voulait à faire dédicacer son ouvrage ou, pour ceux qui n’en n’avait pas encore acheter un, s’en procurer sous le privilège d’un petit mot et/ou d’une simple signature de notre délicieuse brunette. Un petit verre d’eau apporté. Un petit verre d’eau rapidement terminé et notre artiste se remit en selle pour ce qui faisait également partie de son travail. Des livres qui se succèdent, des sourires qui se donnent et qui s’échangent dans cette politesse et cette reconnaissance dont profite allègrement notre principal intéressé. Tant pour l’épanouissement personnel qu’artistique, il est important de trouver des personnes qui ont le sens d’une bonne critique, d’un regard généreux et conquis. C’est ce qui vous pousse à avancer, à vous offrir une forme d’encouragement implicite pour que vous continuiez, afin de vous faire avancer et, surtout, que vous trouviez les ondes positives et l’énergie nécessaire pour progresser encore et encore. Mais, cependant, aucun de tous ces compliments et aucun de tous ces sourires ne pouvaient avoir autant d’importance et d’impact que le seul et l’unique que pouvait attendre Tala dans les méandres de sa conscience. Sarina n’était pas seulement l’histoire de cœur et la plus grande histoire d’amour de toute sa vie, non. Sarina était avant tout sa muse, sa source d’inspiration première dans tout ce qu’elle entreprenait dans l’écriture et la peinture depuis le jour de leur première rencontre, de leur premier regard. Que valait une création, que valait la poursuite de la construction de l’art si la seule source profonde de votre créativité n’était jamais présente pour en contempler le résultat ? Il y avait cette ironie de continuer malgré tout et d’être la première pourtant à repousser toute rencontre, toute retrouvaille. Cette nécessité de préservation, de recul, de protection. Lâche est celui qui fuit la dure lutte d’un combat inhumain ? Sans doute. Mais criminel envers soi-même était d’avantage celui qui se blessait volontairement dans l’acharnement vers l’inaccessible.

Que peut penser l’être aimée ? Que peut ressentir la personne la plus importante de votre vie si elle était à même d’entendre ou de lire toute l’ampleur de ce roman si douloureusement amoureux et teinté de tragédie ? Sarina était-elle seulement en quête de chaque œuvre de notre charmante créature ? Ou bien se conditionnait-elle également à la chasser de ses pensées, de son quotidien et de la rayer définitivement de sa vie ? Plus difficile encore à supporter que l’impossible, le doute était cette porte ouverte à toutes ces questions masochistes vous rongeant entièrement et sans appel de l’intérieur. Il n’y avait de répit que dans l’épuisement de toutes ses pensées, dans ces moments où le cerveau et que le corps vous lâche pour tomber dans cette léthargie tant nocturne que diurne. En dehors de cela, ce n’était qu’un tonnerre, un ouragan de mystères qui vous assaillaient de toute part. Tala en était peut-être ridicule par ailleurs. Elle ne faisait rien d’autre que de répondre à une séance de dédicace utile à sa notoriété. Et au travers de ce simple ‘devoir’, elle en venait encore à tout compliquer et à tout transformer pour que cela réponde aux appels de cette enivrante blonde dont le visage et le cœur se voulaient toujours marqué au fer rouge en son sein.

    « Votre meilleur ouvrage ! Je l’ai réellement adoré, surtout la fin ! »
    « Je dois dire que j’ai moi-même été contente lorsque j’en ai eu terminé avec… »

Souligna Tala en prenant ce nouvel ouvrage, offrant un roulement d’yeux ironique avant de partager un rire avec la lectrice.

    « A quel nom dois-je le dédicacer ? »
    « Rosalyne je vous prie. »
    « Oh, un très joli nom ! Voilà, s’il vous plait !»

Sous la réponse d’un sourire touché par le compliment, la prénommée Rosalyne prit congée de son hôte d’un simple merci accompagné d’un hochement de tête. Rebaissant aussitôt son visage, notre Tala vint se munir du nouvel ouvrage qui se tendait à elle sans même prendre connaissance de la beauté se trouvant en face d’elle.

    « Bonjour, à l’attention de qui puis-je le signer ? »
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MessageSujet: Re: Chapitre 1 : Je donnerais ma vie, pour sentir ton corps contre le mien Chapitre 1 : Je donnerais ma vie, pour sentir ton corps contre le mien Icon_minitimeMer 7 Nov - 20:00


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✖Tala & Sarina✖
« chapitre 1 : je donnerais ma vie pour sentir ton corps contre le mien »

« La douce caresse de cette solitude nocturne n’avait d’égal que ce souffle effritant un cœur si perdu et tant meurtri. Elle referma lentement ses paupières et laissa l’unique larme de l’impossible s’exprimer et s’évacuer dans une fragilité précaire avant que les songes ne la guide vers ces nouvelles contrées imaginaires et d’espérances qui demeuraient les siennes. »

La jolie Tala venait de finir le livre qu’elle venait d’écrire et qui allait sortir. Une larme coula le long de la joue de la belle Sarina tandis que tout le monde applaudissait. Fermant le livre, sa jolie belle-sœur regarda la foule et secrètement, la blondinette espérait qu’elle découvrirait son visage parmi la foule. Pourtant, elle ne semblait pas voir qui se trouvait à sa lecture publique, ni son frère ni Sarina, elle ne les remarqua pas. Alors que la jolie écrivaine sortait de l’estrade pour rejoindre une table où elle dédicacerait son livre, Sarina ne pouvait détourner son regard de celle qu’elle aimait secrètement. Son mari, le frère de Tala, n’en savait rien et elle faisait de son mieux pour réussir à sauver la face. Mais, après la lecture de ce livre où elle avait l’impression de se retrouver ainsi que de retrouver l’âme de celle qui faisait battre son cœur, elle ne put retenir ses émotions et des larmes coulaient le long de son visage sans qu’elle s’en rende vraiment compte. Ce ne fut que lorsque Jake lui demanda ce qu’elle avait qu’elle se rendit compte qu’elle pleurait.

« Ce n’est rien, cette histoire est si triste ! »

Rappliqua-t-elle sobrement alors qu’elle balaya ses larmes du revers de la main. A ce moment-là, l’organisatrice de l’événement invita les participants à venir faire signer leur exemplaire. Depuis des semaines, Sarina et Tala ne s’étaient pas vues, la brune prenait un malin plaisir à éviter le jeune couple et la blonde ne pouvait pas lui en vouloir. Après tout, leur histoire n’était pas facile et si Sarina était folle de l’écrivaine, il n’en restait pas moins qu’elle était incapable de crier sur les toits son amour pour la jeune femme. Si Tala ne voulait plus la voir ou si elle essayait de passer à autre chose, la belle architecte ne pouvait pas lui en vouloir. Après tout, la brunette n’attendrait pas des années que la blonde se décide enfin à plaquer tout pour vivre la plus grande histoire d’amour de tous les temps. Elle en était consciente et c’était bien là le drame de la vie de la belle blondinette : Sarina savait qui elle aimait mais elle était coincée dans la vie parfaite qu’elle s’était créée. La blondinette savait combien ses parents mais également Jake aurait le cœur brisé parce que la demoiselle suivait son cœur. Néanmoins, il y avait de toute façon quelqu’un qui souffrait puisqu’en continuant à faire semblant dans sa vie, c’était Tala et Sarina qui souffraient… La belle architecte n’avait, en réalité, pas le courage de changer sa vie qui était presque parfaite…

Posant une main sur l’épaule de son mari, Sarina lui annonça qu’elle allait faire une surprise à Tala en demandant un exemplaire de son bouquin, lui expliquant que cela la ferait bien rire. Il acquiesça et lui annonça qu’il devait aller téléphoner et qu’il reviendrait juste après. Evidemment, pour Sarina, ce n’était pas pour la faire rire mais bien pour la voir et pouvoir lui parler enfin. Cela lui semblait faire une éternité qu’elle n’avait plus vu sa belle et elle n’avait qu’une envie : la prendre à nouveau dans ses bras, la serrer et goûter au plaisir de ses lèvres et de son corps… Cette nuit avait été une telle révélation pour Sarina qu’elle ne comprenait pas comment elle n’avait toujours pas le courage de tout plaquer pour elle. Tandis que la file s’agrandissait, la blondinette prit place dans cette même file et attendit impatiemment que son tour vienne. Miss Westfield trépignait d’impatience tandis qu’elle voyait tous ces fans essayer de lui parler plus de deux minutes. Et cela avait le don d’énerver la blondinette qui n’en pouvait plus d’attendre. Le pire arriva lorsqu’elle se retrouva derrière la dernière femme avant son tour… Celle-ci semblait faire durer le plaisir, elle semblait s’être liguée contre Sarina pour qu’elle ne puisse plus lui parler… La blondinette soupira mais en réalité, cette Rosalyne avait-elle pris plus de temps que les autres ? Bien sûr que non, c’était juste que l’architecte était proche du but et que c’était une torture de devoir encore attendre. ENFIN !!! La brune devant elle prit congé de sa fan et elle reprit machinalement un exemplaire sur la pile de livres sans même remarquer qui se trouvait devant elle. Un peu déçue de ne pas encore avoir croisé le regard de sa bien-aimée, Sarina attendit que l’écrivaine lève enfin la tête.

« Bonjour, à l’attention de qui puis-je le signer ? »

La brune ne leva pas encore les yeux et bizarrement, Sarina semblait avoir perdu la parole, rien que le son de la voix de la belle lui manquait et la faisait vibrer. Sans réagir, elle regarda avec passion et insistance la silhouette et le visage à demi voilé de celle qui faisait battre son corps. Elle ne pouvait croire qu’une telle femme pouvait ressentir les mêmes sentiments pour elle et Sarina ne pouvait croire que ces sentiments seraient à jamais perdus parce qu’elle n’osait pas quitter sa vie pour elle. Comment pouvait-elle gâcher une histoire d’amour aussi belle ? Comment pouvait-elle laisser passer sa chance d’être avec la personne qu’il lui fallait. Alors qu’elle se perdait dans les méandres de ses sentiments, un jeune homme derrière elle toussa et poussa la jeune femme tout en lui demandant si elle ne voulait pas bouger ou partir pour qu’il puisse avoir une chance de lui parler… Sortant enfin de ses pensées, elle hoqueta légèrement tout murmurant des excuses aux personnes qui se trouvaient derrière elle. Puis, elle lâcha enfin un mot à l’attention de la charmante brune :

« Sarina ! »

Dit-elle simplement. Elle savait que cela surprendrait l’écrivaine et elle savait l’effet que cela aurait sur elle mais il fallait qu’elles se parlent, il fallait qu’elles mettent les choses au clair. Peut-être cela permettrait d’aider la blondinette à faire un choix définitif entre Tala et Jake… Tandis qu’elle attendait la réaction de sa belle-sœur, elle lui offrit son plus beau sourire même si celui-ci était rempli de tristesse…


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MessageSujet: Re: Chapitre 1 : Je donnerais ma vie, pour sentir ton corps contre le mien Chapitre 1 : Je donnerais ma vie, pour sentir ton corps contre le mien Icon_minitimeMer 7 Nov - 20:12

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Chapitre 1 : Je donnerais ma vie pour sentir ton corps contre le mien
Ft. Sarina & Tala
Douceur, amour, compréhension, rancœur ? Tout était si confus dans la tête de Tala depuis cette seule et unique nuit en compagnie de son unique amour… Toutes les réflexions à ce sujet se rattachaient aux nombreuses insomnies où son esprit se torturait gratuitement sans aucune halte. Toutes les idées et tous les enseignements qu’elle espérait en retirer se transformaient sous la forme de ses récits profonds, touchants et impossibles qu’elle ne cessait d’écrire et de publier à tour de bras. Des écrits où chacune des émotions susnommées se voyaient transcendées et rattachées comme l’élément central et problématique de l’histoire contée. L’Amour était bien évidemment ce point central et véhiculant l’ampleur des autres ressentis, aussi divers que variés. Le sage vous dirait que ce n’est qu’une fois arrivé à la fin de sa vie qu’on peut prendre conscience d’avoir connu, ou non, le véritable et grand amour… Passionnel, unique, sans égal… Se retrouvant alors contre cette logique et, par extension, contre cette sagesse, Tala prenait conscience jour après jour qu’aucune autre histoire n’aurait jamais plus de force, de chaleur, de puissance et d’importance que ce qui l’animait pour Sarina. Qu’importe que cela la condamne ou non à une existence pour ainsi dire solitaire et maudite sur le plan affectif. Qu’importe qu’elle multiplie les échecs en tentant d’oublier sa radieuse blonde dans les bras d’une rencontre d’un soir, d’assouvir un besoin de chair qui ne serait qu’un simple appel envers le souvenir de cette nuit à la saveur et à la perfection sans égale. La vie, l’existence même de Tala pouvait s’interrompre à jamais car, même dans son malheur, elle avait eu la chance de découvrir et de ressentir de telles émotions. Mais, est-ce pour autant qu’il vaut mieux avoir connu l’amour que de ne jamais l’avoir rencontré ? Rien n’en demeurait moins sûr ! Emotions changeantes, simplicité et douceur naturelle se transformant en une rage écoeurée de votre autre… Rien n’était simple, ni évident dans leur situation. Tala ne pouvait trahir son frère mais elle se sentait coupable de ne pas y parvenir. Tout comme elle pouvait en vouloir elle-même à Sarina de s’enfermer dans cette perfection imaginaire et sans saveur à laquelle elle semblait tant tenir. Soigner les apparences et les formes tout en tronquant son bien-être et son âme. La vie n’avait pas de prix et Tala se rendait de malade que, en une certaine mesure, la femme de sa vie essayait tout de même d’acheter le bonheur et les droits de la sienne…

Vieillir dans une prison ou partir vers les sentiers de la liberté ? Demander de la sorte, le choix est vite fait. Car, ici, il n’est pour heure que l’usage des mots. Ils sont prononcés, écrits puis s’arrêtent. Ils n’obéissent pas aux conséquences de nos choix et de nos actes dictant notre vie, les gains et les pertes d’un quotidien souvent tendus et problématiques. Ecrire une parole, rédiger un texte ou créer un livre, c’est transcrire une histoire avec un début et une fin qui se termine au tout dernier point. La suite est imaginaire, nous pouvons en souhaiter le meilleur comme le pire mais il ne sera toujours question que de fiction. Sarina et Tala, même dans « l’inexistence » de leur couple et de leur relation, c’était une réalité. Une réalité qui englobait un frère, des parents, la famille… Et rien n’est plus brûlant et entravant comme cadenas que de devoir subir les désirs et les attentes de membres avides et gourmands. De par la connaissance de la vie de Sarina et des circonstances dans lesquelles elle a pu grandir, Tala ne peut que la comprendre malgré cette colère et cette rancœur aussi implicite qu’égocentrique. Après tout, la brune est tout autant à blâmer dans cette histoire. Peut-être n’aurait-elle jamais du céder ? Peut-être devrait-elle obéir à l’inspiration de ses rêves en avouant tout à son frère, en kidnappant Sarina en des terres plus heureuses ou bien en imposant publiquement sous le couvert d’une déclaration parfaite toute l’étendue de leur amour et de leur attachement ? Mais, aucune de ses options n’étaient choisies. Se rangeant d’avantage dans le rôle de la victime que de la combattante, Tala subissait sans rien dire, sans rien faire. Elle subissait tout en fuyant, telle une incarnation exemplaire de la lâcheté propre à chacun d’entre nous. Elle déposait les armes, elle rendait son armure sans même lever le regard vers l’armée présente en face d’elle. L’huitre se renfermait dans sa coquille pour y bouillonner, pour y fulminer et pour laisser le lent compte à rebours vers l’explosion inévitable se lancer petit à petit. Et, ce, avec cette double interrogation : quand aurait lieu ladite explosion et, surtout, de quelle manière se manifestera-t-elle ? Explosera-t-elle en condamnant son corps et sa vie dans le désespoir émotif la caractérisant ? Exposera-t-elle en faisant tomber les masques et en ruant dans les brancards ? Ou explosera-t-elle simplement en quittant toute sa vie présente à Buenos Aires ?

Enfin, pour l’heure elle continuerait son ouvrage et le devoir silencieux de ses obligations. Opérant de manière machinale, elle n’avait nullement pris la peine de regarder, ni même d’observer le corps de la nouvelle fan en présence. Elle laissa d’ailleurs son stylo tapoté sur la première page de l’ouvrage avec un signe marquant clairement son impatience. S’apprêtant dès lors à relever lentement le regard vers la muette, son corps se raidit d’une traite et tout son être se para d’un seul et unique frisson qui la transcenda de part en part. Le stylo était devenu tout aussi immobile que son corps. Son cœur semblait s’arrêter brusquement, le bouton pause ou arrêt venant d’être enclenché. Un mutisme, un blocage qui la coupa nettement de la réalité durant plusieurs longues secondes jusqu’à ce que la responsable de l’évènement ne lui donne un léger coup de coude sous les soupirs et les protestations impatientes des personnes venues faire la file.

    « Je… Oui… Sarina ? »

Reprit-elle tout en venant griffonner un autographe personnalisé se définissant comme telle : « Pour celle possédant le prénom que j’avais l’intention de donner à mon héroïne… Tala. ». Semblant écrire de manière machinale, tel un robot, elle ne se sentait pas la force d’affronter ce regard qu’elle désirait et espérait tant. Elle ne se pensait nullement capable de pouvoir demeurer assise en face d’elle, de poser ses yeux sur les siens et de ne marquer aucune réaction pouvant se montrer un peu trop coupable ou trop évocateur. Ainsi donc referma-t-elle le livre et le repoussa poliment, toujours sans lever son regard vers sa belle sœur. Elle se mordillait la lèvre, tant de nervosité que de culpabilité. Elle s’en voulait d’agir de la sorte mais ne pouvait faire autrement… Elle laissa la blonde prendre congé pour laisser place à l’homme derrière elle. Néanmoins, à peine eut-il son tour que Tala se releva et quitta son siège, tête baissée.

    « Désolée, je… j’ai besoin de m’aérer… »

Simulant presque un semblant de malaise, elle quitta la table et prit la même direction que Sarina. Tala marchait d’un pas soutenu, d’un pas décidé et, sans même porter son attention à la chevelure parfaite de son amante d’une nuit, elle glissa sa main dans la sienne et l’entraîna hors de cette grande cour au profit d’un dédale de couloir plus désert, plus silencieux et plus discret.

    « P… Pourquoi t’es là ? Pourquoi t’es venue ? »

Lui demanda-t-elle sans avoir relâcher sa main lorsqu’elles furent arriver dans un endroit propice. Lui faisant face, Tala tentait de soutenir ce regard si merveilleux, si parfait, si… si fort ! Elle s’était exprimée sur le ton du reproche et de la colère mais le sourire qu’elle ne pouvait contrôler et l’étincelle dans ses yeux trahissaient aisément ce qu’elle ressentait et le bonheur incommensurable qui était sien de pouvoir avoir sa main dans la sienne et de n’être proche de son corps comme jamais et, ce, malgré toutes les distances pouvant les séparer et les éloigner.
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MessageSujet: Re: Chapitre 1 : Je donnerais ma vie, pour sentir ton corps contre le mien Chapitre 1 : Je donnerais ma vie, pour sentir ton corps contre le mien Icon_minitimeMer 7 Nov - 20:18


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« chapitre 1 : je donnerais ma vie pour sentir ton corps contre le mien »

Comment les choses avaient-elles pu déraper à ce point-là entre Tala et Sarina ? Comment les deux amies avaient pu devenir si mal à l’aise l’une avec l’autre ? Pourquoi avait-il fallu que l’amitié des deux femmes se transforme en passion amoureuse, une passion dévorante qui rendait les deux femmes totalement dingues. Dingues de ne pas pouvoir vivre leur amour au grand jour, dingues de devoir cacher leurs sentiments aux yeux du monde. S’il n’y avait que cela, s’il n’y avait qu’un amour caché, Sarina aurait déjà brisé son serment qu’elle avait fait à son mari. Mais, il y avait derrière cette histoire plus à perdre pour sa bien-aimée et pour son mari. Parce que la jolie architecte était tombée amoureuse de la sœur de son mari, sa propre belle-sœur. Ce n’était pas seulement son cœur qu’elle briserait si elle suivait ses sentiments, ce serait aussi un lien familial qui serait touché. Or, pour la jolie blondinette, la famille était plus précieuse que tout autre chose. D’ailleurs, elle-même n’avait jamais voulu décevoir ses parents, elle n’avait jamais voulu qu’ils la renient par ses choix. Or, choisir un chemin différent de ce qu’ils attendaient d’elle ne l’aiderait pas à rester en contact avec ses parents. Cela n’avait pas toujours été facile d’être élevée comme la petite fille parfaite qui devait sans cesse faire ses preuves auprès d’un père qui lui refusait d’avoir des loisirs autres que des loisirs ludiques. Tout cela empêchait la belle Sarina de suivre son cœur parce qu’on lui avait appris à réfléchir et non pas en utilisant son cœur et ses sentiments. Le pire dans tout cela était le mal qu’elle faisait vivre à sa belle-sœur, la personne la plus précieuse à son cœur mais combien d’autres personnes seraient blessées si elles se mettaient ensemble ? Ce n’était pas raisonnable que de succomber mais que pouvait-on faire contre les sentiments ? Sarina était déchirée entre l’envie de couper les ponts avec la belle écrivaine et la voir encore et encore, la toucher encore et encore, partager l’intimité de la femme qu’elle aimait encore et encore.

Quoiqu’il en soit, il fallait qu’elles parlent, l’architecte voulait savoir comment allait sa bien-aimée, comment elle vivait tout cela et ce qu’elle pensait. Peut-être avait-elle juste envie que sa belle-sœur la convaincra de suivre son cœur finalement ? Peut-être avait-elle juste envie de la voir et de lui parler à nouveau mais sincèrement, il fallait que les deux femmes discutent de ce qui était arrivé, quoiqu’il arrivait par la suite. Sur le coup, il ne fallait plus réfléchir à rien et c’était pour cela que la blondinette avait convaincu son mari de la conduire à la lecture du dernier roman de Tala. Bien sûr, celle-ci avait demandé à Jake de ne pas venir, prétextant qu’elle n’avait pas envie d’avoir leur avis tout de suite sur son bouquin. Mais, Sarina avait compris que ce n’était qu’une excuse pour que Sarina ne vienne pas, pour pouvoir éviter celle qu’elle aimait. Néanmoins, c’était sans compter la ténacité de l’architecte qui avait réussi à faire plier mister Westfield qui avait fini par lâcher l’information. A présent, la jolie Sarina se trouvait devant celle qu’elle aimait alors qu’elle venait à peine de découvrir qui demandait un autographe. Quand Tala découvrit qui se trouvait devant elle, celle-ci se raidit d’un coup, tout son corps ainsi que le stylo qu’elle tapotait sur le bouquin s’immobilisèrent d’un coup, faisant s’impatienter toute la file derrière Sarina. Aucune des deux femmes n’était capable bouger ou d’ajouter quoique ce soit et ce fut l’organisatrice de l’événement qui fit réagir l’écrivaine pour qu’elle revienne sur terre. Les deux femmes étaient dans leur monde, prise dans la contemplation l’une de l’autre…

« Je… Oui… Sarina ? »

Dit-elle simplement en griffonnant un petit mot qu’elle n’eut pas le temps de lire avant que la jolie brune ne ferme le livre et le retende à sa belle sans le moindre regard. Celui-ci se sentit blessée, touchée en plein cœur par cette ignorance de la part de celle qu’elle aimait. Hébétée, elle resta encore quelques secondes debout devant la table de l’écrivain avant de se précipiter vers la sortie, ne pouvant pas revenir auprès de Jake, trop bouleversée par ce qui venait de se passer. Proche d’un couloir où elle serait tranquille, elle haleta comme si elle venait de courir un marathon, elle courait vers cet havre de paix où elle pourrait se remettre de ces émotions, encore sous le coup de ce mépris de la part de celle qu’elle aimait. Pourtant, elle ne pouvait l’en blâmer, c’était normal qu’elle cherche à l’éviter, elle espérait pouvoir s’éloigner de leur passion comme cela et en réalité, Sarina aurait mieux fait de prendre exemple sur elle. Alors qu’elle relevait la tête vers la salle, elle remarqua le livre qu’elle avait dans les mains, elle se stoppa et entreprit de lire la dédicace que venait de lui faire la jolie brune.

Pour celle possédant le prénom que j’avais l’intention de donner à mon héroïne… Tala.

Un sourire s’afficha sur le visage de la jolie blondinette mais un sourire triste. La blonde reprit sa course, le couloir se rapprochant de plus en plus. Elle n’entendit plus ce qui se passait autour d’elle, prise dans ce mal être qui la caractérisait à l’instant. Sarina fut donc surprise de sentir la chaleur d’une main se glisser dans la sienne. Puis, elle se fit entraîner vers un autre couloir encore plus calme et caché des regards indiscrets. L’architecte mit plusieurs minutes à comprendre qui l’entraînait à l’écart et

« P… Pourquoi t’es là ? Pourquoi t’es venue ? »

Demanda la jolie brune tandis qu’elle la regardait intensément dans les yeux. Son ton était plein de reproches mais elle abordait un sourire. Sourire que lui renvoya à son tour Sarina tandis qu’elle portait sa main qui tenait le livre vers le visage de sa bien-aimée. Bien que difficile, elle réussit, du dos de la main, à doucement caresser la joue de Tala. Son autre main était toujours dans celle de sa belle mais elle la libéra pour venir caresser plus facilement les cheveux de la jolie créature qui se tenait devant elle. Noyée dans ses yeux, elle n’arrivait plus à réfléchir et à savoir ce qu’elle faisait là. Qu’était-elle venue faire ? Ah oui !

« Je suis là pour qu’on parle, Tala ! On doit parler de ce qui nous est arrivé et de ce qui nous arrive ! »

Fit-elle en soutenant le regard alors qu’elle continuait à se demander si elle avait bien fait de venir ici. Alors qu’elle se rendait compte de ce qu’il se passait, Sarina retira brusquement sa main et se dégagea de l’emprise de la belle écrivaine. Se dirigeant vers la grande salle, elle lâcha :

« Mais, je ne suis plus très sûre que ce soit une bonne idée … ! »

Dit-elle plus bas alors qu’elle ne regardait déjà plus sa jolie Tala. Non, la regardait lui faisait tourner la tête, ce n’était pas la solution.


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