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La pluie nous portera [Skye]

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Tala L. Westfield

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Tala L. Westfield


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La pluie nous portera [Skye] Vide
MessageSujet: La pluie nous portera [Skye] La pluie nous portera [Skye] Icon_minitimeMer 7 Nov - 20:03

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La pluie nous portera
Ft. Skye & Tala
La pluie grondait dehors. Les rues se retrouvaient témoins d’un déchainement pluvial abondant et incessant, ne laissant qu’une fine touche de douceur et de mélancolie s’emparer de cette nouvelle soirée et de cette nouvelle nuit qui s’annoncèrent, toutes les deux, bien longues. Un soir de blues, un soir de pluie… Des couples s’amusaient à courir pour chercher inlassablement un abri. Certains, à l’inverse, se faisaient un malin plaisir de profiter de ce fait météorologique pour une raison connue d’eux seuls. Et, enfin, pour d’autres, la réponse se retrouvait simplement le confort d’un domicile chaud et réconfortant… Ou, tout du moins, pouvait-on un minimum l’espérer !
Etrangement, la pluie n’était pas quelque chose qui révulsait Tala, ni même ne l’entrainait dans un état de déprime avancé, non. La pluie était un élément qu’elle appréciait tout particulièrement et qu’elle se plaisait à observer derrière la grande baie vitrée de sa véranda tout en sirotant un bon petit thé chaud. Il y avait de l’apaisement dans son regard en de tels instants. Elle trouvait une certaine légèreté, une certaine compréhension sous ce ciel ne cessant de pleurer. Cela la rendait souriante, optimiste et, presque, heureuse. Mais seulement presque ! Oui, la surface rayonnait ce soir, au détriment de l’intérieur qui ne se perdait qu’encore et encore dans la longue tristesse et le profond chagrin de l’impossible.
Tala ferme les yeux et prend une profonde inspiration. En réalité, elle n’aime la pluie que depuis cette fameuse nuit. Depuis cette nuit où tout son être bascula et céda sans la moindre réflexion, ni la moindre résistance. Oui, c’était une nuit obscur et pluvieuse. Elle en ressentait encore la fraîcheur venir caresser la chaleur de leurs deux corps ardents. Sans la moindre difficulté, notre écrivain était capable de recréer dans sa tête le plus petit clapotement s’entrechoquant avec la surface du toit et les fins souffles du vent filtrant à travers les parois. Bien sûr, cette remémoration se mêlait à des images bien plus langoureuses, chaudes et sensuelles. Il n’y avait pas que de l’innocence mais aussi de la culpabilité dont elle ne pouvait se défaire… Et qu’elle ne parvenait pas à regretter malgré tout. L’orage avait grondé, le torrent s’était embrasé et la fureur s’était déployée sans aucune résistance ! Oui, Tala était tombée amoureuse de la pluie… Celle-ci ne cesserait d’accentuer l’unicité de cette nuit improbable et magique.

Si notre Tala resta longuement devant cette baie vitrée, elle n’en n’abusa pas non plus plus que de raison. Terminant sa tasse de thé, elle alla déposer cette dernière à la cuisine avant de venir s’installer face au grand chevalet qui trônait dans un recoin de son salon. Observant les traits brouillons de sa toile de la veille, notre artiste finit par la recroqueviller vers le dos du support afin de se consacrer entièrement à une nouvelle œuvre entièrement vierge de tout trait. Il faut dire que, aussi talentueuse soit-elle, d’après certaines critiques, Tala ne parvenait jamais à reprendre une œuvre inachevée en terme de peinture. Il lui fallait terminer sa création sans qu’il n’y ait d’interruption depuis le point de départ. Sans cela, c’était bel et bien couru d’avance qu’aucun résultat probant ne serait constaté.
Préparant sa palette et humidifiant son pinceau, ses yeux se posèrent sur les différentes teintes chromatiques à sa portée pour que, finalement, elle se lance dans un premier trait de couleur à l’aspect bleuté. Elle ne réfléchissait pas, elle ne calculait aucun de ses traits, aucun de ses gestes, ne laissant alors la place qu’au ressenti et qu’à l’inspiration du moment. Nulle n’était question pour elle de peindre la copie d’une ancienne toile ou d’une toute nouvelle création qui pourrait faire parler d’elle ou se vendre à bon prix. La peinture était avant tout sa thérapie maison et c’est en ce sens-là qu’elle la pratiquait, ni plus, ni moins. La question qui demeure serait alors de savoir si, en cette soirée, sa thérapie fonctionnait réellement ou non ?
Son visage était neutre, limite inexpressif, si ce n’est de par la pointe de solitude que l’on pouvait sentir au fond de son iris. Une solitude qu’elle avait apprivoisée mais qui ne s’en voulait pas moins douloureuse de par la personne qui en était la source, qui en était la cause. Oui, si Tala aimait ses toiles et ses blocs notes plus que tout, elle ne désirait pas du tout être seule ce soir. Ceci dit, elle n’en n’aurait guère le choix… Tout du moins, c’est ce qu’elle se permit de penser jusqu’au moment où la sonnette de sa demeure résonna à travers les quatre coins de l’habitation. Déposant ses pinceaux, fronçant les sourcils et s’essuyant les mains d’une petite loque, Tala quitta son chevalet et se rendit jusqu’à l’entrée.

    - Oui ?

Ouvrant la porte, notre artiste apparu dans une simple jupe grise accompagnée d’un charmant haut noir offrant une vue plus qu'appréciable sur un décolleté chaleureusement naissant. A peine se retrouva-t-elle face à son interlocutrice, Tala afficha un air de surprise qui se conjugua avec un doux et charmant sourire.

    - Skye ? Qu’est-ce que tu fais ici ?

Demanda-t-elle aussitôt avant de secouer légèrement la tête de droite à gauche, comme si elle trouvait sa propre question idiote, stupide. Elle Tala ouvrit plus largement sa porte et se décala sur le côté pour laisser la place à Skye de venir la rejoindre à l’intérieur.

    - Mais entre, je t’en prie, tu es déjà assez trempée…
© Belzébuth
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MessageSujet: Re: La pluie nous portera [Skye] La pluie nous portera [Skye] Icon_minitimeMer 7 Nov - 20:09


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« La pluie nous portera »

Le belle Skye regarda par le hublot de l’appareil qui la ramenait à Buenos Aires. Depuis la mort de son père, elle n’y avait plus remis les pieds mais ce pays d’adoption lui avait tant manqué. Mais c’était surtout Ophélia qui lui manquait durant cette année. Si la belle blonde ne pouvait s’empêcher d’aller voir ailleurs, il était clair qu’elle était folle de sa muse. D’ailleurs, depuis un an, elle n’avait plus rien produit de potable. Elle avait le syndrome de la page blanche et cela la rendait malade de voir combien Ophélia était essentielle à sa vie mais également à son métier. Parce que si la belle écrivaine avait voulu se perdre dans le travail pour oublier sa dulcinée, c’était raté. Était-ce cela qui l’avait poussée à revenir à Buenos Aires ? Le mal d’amour, l’impression d’y avoir laissé la moitié d’elle-même là-bas avait finalement eu raison d’elle. Pour autant, la jolie demoiselle n’était pas certaine d’être prête à s’engager avec sa belle. L’engagement lui faisait encore peur depuis qu’elle avait essuyé un échec avec James. Bizarrement, il n’avait pas été un salaud avec elle, il avait toujours été sincère et juste. Mais, le perdre avait été une des plus grandes épreuves de sa vie – après la perte de sa mère et l’arrivée d’Alison dans sa vie et celle de son père.

La blondinette mit le pied sur le tarmac et tout de suite, elle se sentit mieux comme si elle se retrouvait chez elle. Immédiatement, elle se rendit jusqu’à son appartement qu’elle avait acheté et qu’elle avait conservé. Lorsqu’elle y pénétra, elle respira l’air et se sentit bien. Jusqu’à ce qu’elle trouve le mot qu’elle mot qu’elle avait laissé à Ophélia le jour de son départ. Il se trouvait toujours à la même place, sur la table à manger. Tout de suite, elle s’en voulut de la façon dont elle avait réagi, de la façon dont elle avait laissé en plan sa petite amie. Après trois ans d’amour où la brune supportait tous les écarts de Skye, Ophélia était restée auprès de sa belle… Et c’était comme cela que la blondinette la remerciait ? Il fallait qu’elle s’excuse et après s’être débarbouillée et préparée pour être la plus séduisante possible, l’écrivaine se mit en route vers l’appartement de sa bien-aimée, espérant qu’elle y habiterait encore. Arrivée devant cette devanture qu’elle connaissait si bien, Skye prit son courage à deux mains et frappa plusieurs coups. Les excuses, ça n’avait jamais été son fort mais elle avait été bien trop loin avec sa dulcinée. Pendant trois ans, celle-ci avait dû faire de gros sacrifices sans que jamais la blonde ne la remercie ou ne lui montre combien elle l’aimait. Et elle l’aimait à en mourir, plus que jamais ; c’était sans doute cela qui lui faisait peur. Derrière la porte, elle entendit des bruits de pas et un petit « j’arrive » de celle qu’elle aimait. Entendre sa voix lui donnait du baume au cœur mais lorsqu’elle ouvrit la porte, le visage d’Ophélia se décomposa. La blondinette lui fit son plus beau sourire mais n’eut pas le temps de rajouter quoique ce soit que la porte se referma sur elle… Skye tenta de nouveau de toquer mais son ancienne petite amie lui intima de quitter sur le champ son appartement. Revoir le visage de sa douce lui fit du bien mais ce moment fut trop court. Elle essaya pendant quelques minutes mais comprit que ce n’était pas ce soir qu’elle arriverait à quelque chose avec elle. Penaude, elle sortit de l’immeuble et ce fut la pluie qui l’accueillie…

Dépitée, elle déambula dans les rues, elle venait de comprendre que, peut-être, elle avait tout gâché avec la femme de sa vie. Que, peut-être, elle avait été trop loin en la plantant pendant un an sans lui avoir dit de vive voix qu’elle partait et accessoirement qu’elle mettait fin à leur histoire. La pluie lui frappait le visage et elle était trempée de la tête aux pieds mais le temps était encore chaud et ce froid ne lui picotait pas le corps. Pourtant, quand elle passa devant l’habitation d’une ancienne connaissance, Tala, Skye se surprit à s’arrêter. Machinalement, elle fut poussée à s’approcher et à toquer à la porte, comme un vieux réflexe dont on ne se débarrassait pas si facilement.

« Oui ? »

Blondie n’avait même pas pris la peine de téléphoner à la jeune femme pour voir si elle n’était pas occupée. Non, elle avait simplement envie de revoir une femme qui avait toujours su lui remonter le moral. La jeune femme ouvrit la porte sur une Skye des plus pitoyables : cheveux et vêtements mouillés et maquillage dégoulinant le long de ses joues.

« Skye ? Qu’est-ce que tu fais ici ? »

Tala souriait et toute penaude, Skye lui rendit ce sourire. Il fallait bien l’avouer, à la brune non plus, elle n’avait pas donné de nouvelles depuis un an. Son amie ouvrit la porte en plus grand, l’invitant à entrer.

« Mais entre, je t’en prie, tu es déjà assez trempée… »

La jeune invitée entra, un peu gênée de s’incruster alors qu’elle semblait en pleine inspiration. Entrée, elle se tourna vers Tala et dit :

« Excuse-moi de te déranger ! Tu sembles en plein milieu d’une toile ! »

Dit-elle en désignant son chevalet du bout des doigts. Puis, elle continua :

« Mais, je viens de revenir à Buenos Aires depuis quelques heures et je ne savais pas qui venir voir ! J’ai besoin de me changer les idées, je me suis fait jetée par Ophélia ! Tu vas me dire, je le mérite amplement ! »

Elle n’en dit pas plus, elle avait réellement pensé que Tala pourrait lui faire passer un bon moment. Les deux femmes avaient été amantes mais elles étaient également et avant tout des amies.

« Mais si tu es vraiment occupée, je peux repasser ! »

Fit-elle en lui faisant un sourire un peu intimidé. Franchement, elle se trouvait vraiment gonflée. Elle partait pendant un an, laissant en plan sa petite amie – la quittant par un simple mot – et elle croyait qu’en revenant, Ophélia lui ouvrirait les bras ? Et elle n’avait plus vu Tala depuis un an et elle pensait qu’elle pouvait débarquer comme ça, sans prévenir ?


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MessageSujet: Re: La pluie nous portera [Skye] La pluie nous portera [Skye] Icon_minitimeMer 7 Nov - 20:14

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La pluie nous portera
Ft. Skye & Tala
Une année. En une année, tant de choses peuvent se produire, tant d’évènements peuvent se passer. En une année, la vie de Tala était restée pleinement identique tout en subissant un chamboulement de masse, retournant son cerveau, englobant son esprit et tiraillant tout son être dans une ambiance et une atmosphère qui n’était nullement propice à l’apaisement de l’être. En une année, Skye était partie dans des heures sombres et douloureuses où, égoïstement, Tala aurait bien eu besoin d’elle. Trouver l’épaule attentive et à l’écoute de son amie, se réfugier dans les bras ouverts de son amante, la retrouver afin de suspendre ce temps qui ne cessait de s’écouler diaboliquement et malicieusement avec un sourire malsain satisfait de voir l’étendue de son œuvre désastreuse. En une année elle voulut la retrouver… En une année, elle voulait être en mesure de pouvoir la contacter, de la voir, de la sentir près d’elle. Amoureuse de la solitude, la fatalité de ses sentiments à l’égard de Sarina la détruisait à petit feu. Main tendue dans l’obscurité, elle guettait cette présence qui, jamais, ne vint durant tout ce temps. Telle est la raison pour laquelle Tala ne voulait jamais s’investir, ni même s’attacher à qui que ce soit. Lorsque cela se produit, vous vous retrouver indéniablement en position d’attente et de demande, même si cela s’avère implicite et inconscient. Une personne devient votre amie, une personne devient proche et vous espérez alors qu’elle puisse répondre au moindre de vos appels dans les pires situations. C’est alors que se manifeste l’imprévu, l’empêchement et l’absence. Cette absence qui vous renferme dans votre solitude première en gonflant le constat que vous ne pouvez compter uniquement que sur vous-mêmes et que l’investissement se veut on ne peut plus dangereux et risqué. Votre être se renforce et se durcit. Cette erreur ne sera plus commise. Vous ne fermez pas la porte à l’autre mais vous en demeurez alors moins démonstratif, moins ouvert. Il y a une distance qui se forme et se construit, nullement basée sur la rancœur mais bien sur la sécurité et la préservation. Skye était revenue, Skye se tenait devant elle en cette sombre soirée pluvieuse. Tala souriait, elle était heureuse de la revoir, très sincèrement. Heureuse de constater que cette amie n’avait pas disparue à jamais et que, au plus profond d’elle-même, elle gardait une place pour Tala. Elle serait chaleureuse, mais peut-être d’avantage secrète ?

Notre hôte était très mal placée pour juger quelqu’un qui voulait partir n’importe où pour une durée quelconque et incertaine. Après tout, elle avait été la première à manifester ce besoin de départ et de voyage en partant durant cinq longues années autour du monde. C’était une chose qui se voulait nécessaire pour elle grandir, pour elle avancer. Il n’en n’était que plus légitime que la charmante blonde en sa présence en ressente également le même besoin. Les conséquences en furent certainement différentes quant à leur retour. Si le manque de l’être aimée avait guidé Skye, Tala elle n’était revenue que pour se poser et laisser libre court à son amour de l’écriture. Un amour de l’écriture qui ne fut jamais aussi prolifique que cette même année venant de s’écouler. Contrairement à son amie, l’épreuve sentimentale qu’elle traversait n’avait de cesse de l’inspirer et de l’ouvrir à de nouvelles compositions sans failles et sans fins. L’art de notre ravissante brune connaissait une croissance exponentielle depuis ses malheurs. On dit que la douleur peut-être source d’inspiration… Cela ne fut jamais aussi vrai que dans le cas de la talentueuse Westfield. Toiles, récits, musique… Tout s’embrasait sous les félicitations du public et les sulfureuses acclamations de la notoriété grandissante. Sa sphère artistique s’était voulu sa meilleure amie et sa plus grande confidente. Observatrice des moindres émotions capable de faire naître le glissement du pinceau sur la toile ou de l’épanchement frénétique de la plume sur le papier, elle comblait Tala dans ses besoins. Il n’y avait pas que du négatif dans cette année écoulée, à croire… Tout du moins, Tala tentait-elle vainement de s’en persuader. Bref ! Tout ça nous ramène donc à ce retour, à cette présence penaude et demanderesse. Qu’importe ce qu’elle était en train de faire, de composer ou de réaliser. Malgré l’absence, Skye demeurait néanmoins plus importante qu’une sempiternelle toile de peinture aux yeux de notre brunette. Privilège qu’accordait dès lors cette artiste qui ne supportait nullement d’être interrompue dans la moindre de ses frénésies. Il demeurait cependant des personnes uniques, particulières, passant au-delà de cet interdit et de cette limite et qui, sans même en avoir conscience, pouvait ainsi occuper une place beaucoup plus spécifique qu’ils ne pouvaient le croire. Laissons donc tristesse et culpabilité sur le pas de cette porte. Retrouvons la chaleur d’un foyer accueillant et de bras ouvert pour vous recevoir…

D’un doux geste de la main, Tala referma la porte d’entrée une fois que son invitée surprise en fut à l’intérieur. L’écoutant avec attention, c’est avec son minois légèrement penché sur le côté et ses grands yeux observateurs et à l’écoute qu’elle fixait son amie. Nul ne lui venait l’envie de lui faire la morale sur la manière dont elle avait pu partir et, encore moins, sur sa manière de gérer sa relation avec cette chère Ophélia. En tant qu’amie et, surtout, amante, elle était très mal placée pour commencer à remettre en cause les écarts de conduite de la jeune femme.

« Je pense que, indirectement, tu t’attendais à la réaction d’Ophélia… Mais, même si ton départ était une erreur ou qu’il a été mal… ‘arrangé’… Tu as fait ce qui te semblait juste et nécessaire… De la même manière que tu es revenue pour les mêmes raisons. Laisse-lui donc un peu de temps et, ne dis pas de bêtises ! »

Souffla-t-elle en rejoignant son amie, posant avec douceur et doux sourire une main sur son épaule.

« Tu ne me déranges pas. Cette toile attendra et puis, après un an d’absence, ce serait criminel de ne pas profiter de ton retour. »

Les lèvres qui s’élargissent quelque peu, Tala accompagna ses paroles d’un petit clin d’œil avant de tourner les talons pour emmener Skye jusqu’au salon. D’un simple geste de la main, elle l’invita à prendre place pendant qu’elle demeurait dans l’entrebaillement de la pièce.

« Installe-toi… Je vais aller te chercher de quoi te sécher et je dois avoir un ou deux vêtements pour que tu puisses éviter de rester toute crue. »

L’informa-t-elle avant de se retourner pour disparaître dans le long vestibule. Une disparition ne durant que quelques centièmes de secondes puisqu’elle repassa aussitôt la tête par l’entrée de la pièce.

« Je t’offre un thé, café, chocolat chaud ? Ou quelque chose de plus corsé peut-être ? »
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MessageSujet: Re: La pluie nous portera [Skye] La pluie nous portera [Skye] Icon_minitimeMer 7 Nov - 20:17


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Comment les choses avaient-elles pu déraper comme cela ? Comment Skye se retrouvait-elle si seule, si abandonnée par tous ceux qu’elle aimait ? Parce qu’elle avait peur de s’attacher aux gens, qu’elle avait peur que justement elle en arrive à se sentir abandonnée. Voilà pourquoi elle avait mis tant d’efforts à essayer de rester éloignée des gens, de se faire des amis mais sans jamais les rendre indispensable à sa vie. Et on peut dire qu’elle y était arrivée lorsqu’elle était aux Etats-Unis parce qu’il était impossible de se créer de vraies liens avec les gens qui vivaient à Beverly Hills. Là-bas, les gens étaient mués par l’envie de devenir une star, par le besoin de faire du shopping et de devenir la personne la plus populaire. Bien qu’elle ait vécu toute sa vie là-bas, Skye ne comprenait pas ces gens, elle s’était toujours sentie différente d’eux, elle avait bien d’autres valeurs mais elle n’arrivait pas à s’exprimer. Adolescente, la blondinette avait alors suivi le troupeau, suivant ces filles qu’elle considérait comme des amies parce qu’elle ne voyait pas trop comment faire autrement. La jeune femme avait alors sombré dans la drogue et l’alcool, passant son temps à faire la fête avec ses copines. Parce qu’il ne lui restait plus que lui, parce qu’elle n’avait plus l’envie de rentrer chez elle après les cours – quand elle y allait encore… Sa belle-mère était une vraie plaie, elle ne la supportait pas et cela depuis le tout début. Les deux femmes s’étaient détestées dès le premier regard et Alison avait toujours fait en sorte de rendre la vie impossible à la fille de son mari. Evidemment, celui-ci n’avait rien vu, il n’avait pas compris combien Alison s’évertuait à monter le père contre la fille… Cependant, son arrivée à Buenos Aires avait tout changé et la jeune femme qui s’était promis de ne jamais s’attacher à personne avait disparu. Lorsque l’on rencontrait des gens en or comme il en existait dans ce pays, il était difficile de se faire des amis sans y tenir… Ophélia, Tala, Alexander, Kelsey ou encore Autumn avaient été plus qu’importants durant les quatre années qu’elle avait passé là-bas et ils tenaient une énorme place dans le cœur de la jeune femme. Pourtant, elle avait fini par les abandonner, elle avait fini par quitter la ville sans prévenir la plupart de ces gens qu’elle considérait comme des amis… Comment Skye pouvait croire qu’elle pouvait revenir comme si de rien était alors qu’elle avait certainement blessé toutes ces personnes qu’elle avait laissées derrière elle…

Bien entendu, c’était Ophélia qu’elle avait été voir la première parce qu’elle était la première qui méritait des excuses de la part de la blondinette. En trois ans de relation, elle lui en avait fait baver comme jamais, toujours cette peur de l’attachement… Mais, celle-ci bien trop en colère n’avait rien voulu entendre et cela se comprenait, Skye aurait certainement réagi de la même manière si les rôles avaient été inversés. Phélia devait certainement croire que la jeune femme allait encore se moquer d’elle et jouer avec ses sentiments… Alors, elle s’était dirigée dans la ville sans but jusqu’à ce qu’elle se retrouve dans la rue où vivait une autre de ses très bonnes amies et accessoirement, une amante : Tala… Sans réfléchir, sans même croire qu’elle aurait pu lui en vouloir d’être partie sans la prévenir, la jeune femme était montée et avait sonné chez elle. Penaude et mouillée, elle avait certainement l’air pitoyable devant son amie mais celle-ci ne lui ferma pas la porte au nez. Skye se sentit encore plus mal lorsqu’elle remarqua que sa belle amie était en pleine session artistique. Combien de fois n’avait-elle pas été énervée contre quelqu’un qui l’empêchait d’écrire au moment où elle avait de l’inspiration ? Mais Tala la rassura très vite et l’invita à entrer, un sourire sur le visage. Lorsque l’écrivaine fut entrée, la brune ferma doucement la porte, Skye parlait toujours de ses malheurs et elle n’arrivait plus à s’arrêter, comme si elle avait besoin de parler depuis des années… Ce qui était un peu vrai, cela faisait un an qu’elle n’avait pas réellement parlé à quelqu’un, sauf peut-être à Alexander.

« Je pense que, indirectement, tu t’attendais à la réaction d’Ophélia… Mais, même si ton départ était une erreur ou qu’il a été mal… ‘arrangé’… Tu as fait ce qui te semblait juste et nécessaire… De la même manière que tu es revenue pour les mêmes raisons ! Laisse-lui donc un peu de temps et, ne dis pas de bêtises ! »

C’était au tour de Tala de parler et celle-ci avait toujours eu les mots pour la rassurer. Elle avait toujours été aussi celle auprès de qui elle allait quand elle avait besoin de conseils. C’était peut-être cela qui avait poussé Skye à rendre visite à la jeune femme quand elle était passée dans son quartier. La main que venait de poser l’artiste sur son épaule la calma un peu et Skye posa à son tour sa main sur celle de son amie.

« Tu ne me déranges pas ! Cette toile attendra et puis, après un an d’absence, ce serait criminel de ne pas profiter de ton retour ! »

La jeune femme lui fit un petit clin d’œil, signe qu’elle ne lui en voulait pas vraiment de ne pas lui avoir donné de nouvelles ? Dans tous les cas, cela rassurait déjà un peu plus l’invitée qui se sentait un peu moins mal à l’aise.

« Oui, je dois avouer que je ne suis pas surprise de sa réaction, c’était tout à fait légitime et j’espérais que je me tromperais ! Mais après tout ce que je lui ai fait, je ne peux pas la blâmer d’enfin mettre un terme à notre histoire complètement en dents de scie ! »

Lâcha la belle brunette avec une petite moue, les larmes commençaient à monter mais elle les réprima très vite. Un sourire triste apparu sur son visage avant qu’elle ne rajoute tout bas :

« Je suis désolée ! D’être partie sans rien dire et sans avoir donné signe de vie ! »

Baissant le regard, la jeune écrivaine accompagna son amie dans le salon où elle prit place dans le fauteuil aux côtés de son amie.

« Installe-toi… Je vais aller te chercher de quoi te sécher et je dois avoir un ou deux vêtements pour que tu puisses éviter de rester toute crue ! »

Tala disparut alors avant de réapparaître quelques secondes plus tard, passant la tête dans l’entrebâillement de la porte :

« Je t’offre un thé, café, chocolat chaud ? Ou quelque chose de plus corsé peut-être ? »

La brunette rigola, un verre d’alcool lui ferait le plus grand bien pour oublier tout ça mais elle avait surtout besoin de se réchauffer. Un frisson venait justement de parcourir son échine quand elle répondit :

« Merci pour les vêtement, j’commence à avoir froid ! D’ailleurs, je prendrais plutôt un café, histoire de me réchauffer ! Plus tard l’alcool ! »

Dit-elle avait un vrai sourire sur le visage cette fois. Ce n’était plus un sourire gêné ou un sourire triste mais un sourire franc. Elle retrouvait ses vieilles habitudes et se sentait à nouveau bien chez Tala, comme au bon vieux temps. Cela n’avait pas pris énormément de temps.

« En tout cas, rien n’a changé ici, ta maison est toujours aussi accueillante et très inspiratrice ! Ça me manquait cette ambiance ! »

Cria-t-elle pour que son amie l’entende alors qu’elle se levait et déambulait dans la pièce, regardant les photos qui trainaient, les souvenirs qui lui restaient de cet endroit où Skye était venue des millions de fois.


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MessageSujet: Re: La pluie nous portera [Skye] La pluie nous portera [Skye] Icon_minitimeMer 7 Nov - 20:27

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La pluie nous portera
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Lorsque l’on ne connaissait pas réellement Tala, ses silences et sa retenue peuvent apparaître comme une forme d’ennui ou de désintérêt certain. Mais ainsi agit-elle, ainsi fonctionne-t-elle ! Tala sait avoir les mots et a même appris à les utiliser avec une certaine ferveur et un lyrisme on ne peut plus charmant. Déformation professionnelle si l’on peut dire… Néanmoins, l’apparence des mots ne peut être réellement belles que si les paroles choisies ont un véritable sens et une pertinence concrète. Et trouver ses mots est une chose qui demande de la réflexion et, indirectement, des petits silences calmes et posés. La plupart des gens tentent de noyer leurs échanges sous une multitude de paroles sans fond et sans véritable fondement. Notre brune se veut tout simplement plus économe et parcimonieuse. Oui, elle ne rechigne pas contre le principe même du dialogue. Oui, c’est avec un certain plaisir et une certaine franchise qu’elle conseille et écoute son entourage. Mais non, ce n’est pas une locomotive lancée à du trois cent à l’heure vous lançant des mots à tout va sans même y réfléchir une seule seconde. Voilà pourquoi elle n’émit aucune réaction autre que celle de ses mouvements face aux confidences de Skye. De la main de son amie posée sur la sienne, elle lui en offrit une fine caresse du pouce à la saveur légère et réconfortante. Laisser glisser subtilement cette main hors de cette épaule dans un geste on ne peut plus naturel, Tala prit soin de s’occuper comme il se devait de son invité.

Disparaissant de la pièce, toujours alors aussi silencieuse, elle laissa plus de temps que nécessaires à notre ravissante blonde de renouer avec ce lieu ayant été le temple de leur amitié, de leurs confidences, et de leurs écarts de conduite si l’on peut dire. La décoration était toujours identique à celle marqué dans les souvenirs de Skye. Le chevalet trônait à sa place habituelle, le canapé s’avérait dans une position toujours aussi avenante et placé dans un salon marquant tant la chaleur ambiante que la position solitaire de chaque pièce du mobilier, comme si ces dernières représentaient parfaitement l’esprit de sa propriétaire. Néanmoins, un élément marquant avait disparu : les photos. Tala avait toujours conservé et exposé des montagnes et des montagnes de photos d’elle, de son frère et de sa belle-sœur. Elle était la première à souligner l’importance des photos et des souvenirs qu’elles pouvaient toute évoquée. Néanmoins, il n’y en avait, il n’y en avait pratiquement plus… Si ce n’est une seule ! Une seule et unique photo… Celle de cette ravissante blonde, de cette merveilleuse créature ayant réussi à capturer son cœur. Une photo souriante de Sarina, prise par Tala elle-même du temps où elles passaient régulièrement leurs journées en tête à tête. Une photo décorée d’un luxurieux jardin public où les prémisses de l’attirance avaient été plus que présents cette fois-là. Une journée parmi tant d’autres, aussi marquante pour Tala qu’elle ne pourra particulièrement pas oublier cet instant, au même titre que cette nuit de chair et d’émotions. Oui, en une année, Tala aurait tellement voulu que Skye soit là pour lui confier tout cela. Mais, à défaut d’un simple silence et d’une volonté au mutisme concernant le sujet, Tala se trahira-t-elle par la présence de cette unique représentation imagée ?

C’est après un petit passage par la cuisine que notre hôte revint discrètement, à pas de loup, derrière sa convive. Le bruit d’un peignoir tombant sur le fauteuil se fit entendre juste avant qu’elle ne se colle au dos de Skye afin de lui poser un immense essui de bain sur les épaules.

    « Et tu manquais aussi à cette ambiance, tu sais ? »

Souffla-t-elle, venant lui frotter doucement les épaules, avec un sourire franchement sincère. Son regard glissa à peine sur le cadre de la photo avant de l’ignorer et de tourner à moitié son visage vers son amie.

    « Tu sais, quand je suis partie d’ici, j’ai appris une chose importante. Si l’on se sent coupable de quoique ce soit, il faut être en mesure de se pardonner soi-même avant de pouvoir attendre le pardon des autres. »

Lui expliqua-t-elle tout en venant la tourner face à elle avec douceur, délaissant ses épaules pour venir frotter, sécher et réchauffer les bras de Skye par l’action de ses mains énergiques.

    « Je ne peux malheureusement pas te promettre que cela arrangera les tensions et les problèmes entre toi et Ophélia mais… On ne reconquiert pas un amour perdu sans être en accord avec soi-même, tu ne crois pas ? »

Etrange que ce soit précisément Tala qui tienne ce genre de discours. Elle n’avait jamais connu le besoin de conquérir et de reconquérir une personne et, ce, tant parce qu’elle n’avait pas été réellement amoureuse jusqu’aujourd’hui, qu’elle n’avait jamais trouvé une quelconque personne lui incitant de se comporter de la sorte. Autrement dit, le savoir qu’elle en avait était un savoir théorique mais, ceci dit, issus de ses propres réflexions et de sa propre théorie. Il n’y avait aucun intérêt à se ranger dans les pensées et les certitudes de la masse et de la foule. Pour notre écrivaine, ce qui était concret, c’était d’analyser, de comprendre et d’entrevoir des possibilités avant de dire que, oui, celle-ci est plus estimable que la seconde ou la troisième solution envisagée.

    « Et puis, commençons par le plus important… Le fait que tu sois revenue, vile fuyarde ! »

Conclut-elle sur un petit rire taquin et joueur en venant lui lancer l’essui au visage, espérant néanmoins que Skye ne prenne pas cela comme une remarque blessante ou négative car cela n’était nullement l’intention de notre belle brune de toute façon ! Délaissant inconsciemment son regard glissé sur le corps et les courbes de sa vis-à-vis, elle conserva son sourire avant de pencher la tête sur le côté.

    « Ca ira pour le reste ? »

Elle haussa un sourcil, simple et naturelle. La connexion entre les deux artistes étaient-elles que cette remarque pouvait paraître toute aussi innocente qu’ambigue. Une remarque destinée à marquer définitivement l’esprit de Skye que, pour Tala, avec ou sans absence, Skye resterait Skye pour elle, que cela n’était nullement prêt de changer !
© Belzébuth
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MessageSujet: Re: La pluie nous portera [Skye] La pluie nous portera [Skye] Icon_minitimeMer 7 Nov - 20:36


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✖Tala & Skye✖
« La pluie nous portera »

En un an, l’appartement de son amie Tala n’avait pas changé d’un pouce, il y avait toujours tous ces bibelots, son chevalet, ses tableaux un peu partout et toutes ces choses qui caractérisaient la jolie artiste. La seule chose que remarqua la jolie brunette était que la plupart des photos de son frère et de sa belle-sœur avaient disparues, à l’exception d’une seule photo souriante de la jolie Sarina. Skye fronça les sourcils, se demandant pourquoi ce choix. Elle connaissait le béguin qu’elle avait pour la blonde, les deux amies en avaient souvent parlés, chacune connaissant les problèmes de cœur de l’une et l’autre. Mais, il y avait quelque chose qui s’était passé sinon pourquoi aurait-elle retiré toutes ses photos de famille ? Il fallait bien le dire, Skye aurait pu retourner la question dans tous les sens, elle ne voyait vraiment pas ce qui avait motivé un tel choix. Pour sa part, Skye n’avait jamais été très photo et elle ne gardait jamais qu’une seule photo de tous les gens qu’elle aimait. Elle en avait une de sa nounou, une de son père, une de chacun de ses amis et même une seule de Sarina. Elle n’avait jamais été attachée aux souvenirs, vivant chaque jour comme s’il était le dernier et profitant du moment présent. L’écrivaine n’avait jamais eu l’intention de vivre dans le passé et ce, depuis la mort de sa mère. A cette époque encore, elle se remémorait souvent ce qu’elle avait vécu en famille, comprenant tout ce qu’elle avait perdu. Quand elle avait compris que c’étaient ces souvenirs qui la rendaient triste, elle n’avait plus voulu vivre dans le passé. A partir de ce moment, elle vivait le moment présent, profitant parfois un peu trop de la vie et de sa jeunesse. Malheureusement, quand on vivait des choses aussi fortes et aussi heureuses, il était plus difficile de faire comme si elles n’avaient jamais existé. Les souvenirs avec sa mère et son père avaient longtemps étaient la période la plus heureuse jusqu’à ce qu’elle rencontre Ophélia. Ces moments partagés avec sa bien-aimée avaient été à l’origine de son retour à Buenos Aires. Elle n’aurait jamais cru être inconsolable de la perte de son amour, elle ne pensait pas l’aimer à ce point. Et pourtant, chaque jour, chaque nuit, elle ne pouvait s’empêcher de penser à sa belle et à quel point elle aurait voulu l’avoir à ses côtés… Perdue dans ses pensées, elle n’entendit pas son amie revenir de la cuisine et elle sursauta légèrement quand elle sentit le corps chaud de son amie se plaquer au sien. L’essuie doux sur ses épaules fit échapper un soupir de plaisir à la jolie écrivaine qui ressentit enfin la chaleur lui parcourir les veines et le corps.

« Et tu manquais aussi à cette ambiance, tu sais ? »

Lâcha-t-elle tout en frottant les épaules de Skye. Celle-ci sourit en se sentant aussi bien choyée par son hôte. Un petit massage improvisé du haut de son corps lui faisait le plus grand bien. Elle ne répondit rien, ne trouvant rien de plus à rajouter à cette belle déclaration d’amitié.

« Tu sais, quand je suis partie d’ici, j’ai appris une chose importante ! Si l’on se sent coupable de quoique ce soit, il faut être en mesure de se pardonner soi-même avant de pouvoir attendre le pardon des autres ! »

Tala était toujours aussi à l’aise avec les mots autant par écrit que par oral. Celle-ci tourna doucement son amie, lui faisant face et lui frottant à présent les bras. Skye se laissait faire, comme si elle n’avait plus d’énergie pour s’activer elle-même à s’essuyer.

« Tu penses que c’est aussi facile toi ? Je ne sais pas si Ophélia me pardonnera un jour, même si moi je me pardonne ! Bon, déjà ça, ça va pas être facile… ! Mais si j’y arrive, je ne suis pas sûre de récupérer Ophélia ou même juste me faire pardonner par elle ! »

Dit-elle dans une petite moue tandis qu’elle baissa le visage, ne voulant pas montrer toute la tristesse qui l’envahissait…

« Je ne peux malheureusement pas te promettre que cela arrangera les tensions et les problèmes entre toi et Ophélia mais… On ne reconquiert pas un amour perdu sans être en accord avec soi-même, tu ne crois pas ? »

Skye releva le visage vers son amie, lui faisant un réel sourire qui en disait long sur ce qu’elle pensait de ce que venait de dire son amie.

« Je crois que tu as raison, comme souvent ! »

Un petit sourire taquin vint se peindre sur son visage, Tala avait tellement souvent les bons mots et les bons conseils qu’il était si incroyable de penser qu’elle n’arrivait pas à arranger ses propres problèmes, surtout ses problèmes de cœur. Mais lorsqu’il s’agissait d’amour, la raison avait-elle sa place ? C’était certainement la raison pour laquelle elle avait encore de soucis d’amour…

« Et puis, commençons par le plus important… Le fait que tu sois revenue, vile fuyarde ! »

Un plus large sourire s’afficha sur le visage de la jolie brunette tandis qu’elle attrapa in-extrémis l’essuie qu’elle lui lança au visage pour la taquiner. L’attrapant tout près de son visage, elle l’essuya avant de se tourner vers le peignoir. Pour que Tala ne pense qu’elle avait à faire à une invitation sexuelle, Skye entreprit de retirer son haut et son pantalon.

« Ca ira pour le reste ? »

Tournant sa tête pour entrevoir le visage de son hôte, elle sourit et dit :

« Ca devrait aller ! Merci ma chérie ! »

Puis, l’écrivaine retira ses sous-vêtements avant d’enfiler le peignoir qui trônait sur le fauteuil. Puis, elle s’installa confortablement sur le fauteuil où le peignoir était, mettant ses pieds sous ses fesses.

« Tu m’en veux pas que je reprenne mes aises ? »

Finit-elle en lui faisant un clin d’œil et un grand sourire.


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